Paracyclisme : un premier titre pour Florian Bouziani
C’est en faisant encore preuve d’un immense courage après une chute que le Gravesonnais est devenu champion de France du CLM
Cela fait à peine un an que Florian Bouziani fait du cyclisme en compétition. Mais avec les valides comme en paracyclisme, sa progression et sa détermination l’amènent à se surpasser pour obtenir des résultats plus qu’encourageants.
C’est donc après un terrible incendie, en 2013, dans son atelier de moto qui le laisse brûlé à 90% et entre la vie et la mort que le Gravesonnais est arrivé au cyclisme. Sur le conseil de son kiné, après mille souffrances, il monte sur un vélo pour finalement quasiment plus en redescendre… « C’est devenu ma passion, ma manière de me sentir vivant. Sur le vélo, je suis comme les autres. »
Et aujourd’hui, c’est entre 15 et 25 heures par semaine pour une moyenne de 15 000 km par an que Florian Bouziani avale les kilomètres. « Mon objectif est avant tout de prouver que l’on peut se relever de tout ou presque, que tout est possible même avec un très lourd handicap et des souffrances quotidiennes. »
« J’ai simplement pensé à mon passé et je n’ai plus eu mal »
Florian Bouziani l’a prouvé une fois de plus. C’est avec des objectifs très élévés qu’il s’est rendu en Bretagne pour participer aux championnats de France paracyclisme avec au programme une épreuve sur route et le lendemain une épreuve en contre-la-montre. Malheuresement, rien ne s’est passé comme prévu. « J’ai pris le départ de la course en ligne, le samedi et j’ai chuté au quinzième kilomètres. Vraiment lourdement. » Ce sont alors des blessures importantes pour lui qui avec sa peau très fragile doit absolument éviter la chute. « C’est comme si j’avais un peau de bébé et je me suis relevé plein de gravillons, plein de plaies. J’ai eu trois points au coudes, deux au genou et de multpiles contusions dans le dos, aux fesses. J’ai passé une très mauvaise nuit, je n’ai pas dormi, j’ai souffert mais j’ai décidé deprendre le départ du contre-la-montre de 20 km à 8h45 le lendemain matin. » Une fois de plus, son courage force l’admiration de tous. « J’ai simplement pensé à mon passé et je n’ai plus eu mal. C’est mon moteur à moi. C’est ma force de vivre. »
Et voilà que le Gravesonnais de 28 ans relègue le champion sortant à plus d’une minute trente pour revêtir son tout premier maillot tricolore ! « Cela faisait partie de mes objectifs de la saison mais le plus important pour moi, ce sont les coupes du monde. » Des coupes du monde qui peuvent lui permettre de gagner son ticket en équipe de France pour les Jeux paralympique de Tokyo, l’objectif ultime. « Il y en a seulement trois dans la saison. La première s’est déroulée en Italie et j’ai terminé deuxième du contre-la-montre pour ma toute première coupe du monde. Le lendemain, sur la routière, je suis dans les trois premiers mais je chute. C’était ma toute première chute aussi. Je m’en sors bien mais je casse mon vélo. Ensuite, en Belgique, je termine cinquième du contre-la-montre et onzième de la routière alors que tous les meilleurs étaient là. »
Au Canada avec l’équipe de France en coupe du monde
Le 3 août, c’est au Canada que Florian Bouziani va disputer la troisième manche de coupe du monde de la saison mais là, les conditions seront assez différentes. « Pour la première fois et grâce à mon titre je pense, je suis appelé en équipe de France et je vais donc courir au Canada sous les couleurs de l’équipe de France. »
Une étape de plus vers son rêve paralympique…
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